Les initiatives locales

Les associations ne sont pas démunies de moyens lorsqu’il faut participer à la longue et difficile lutte contre les sources polluantes et la reconquête des milieux aquatiques. Chacun se rendra vite compte qu’il ne sert pas à grand chose de répéter sans arrêt “c’est pollué, que fait l’état ?”.

Nous avons suivi une autre route, réalisé des diagnostics très précis et incontestables, et proposé des actions efficaces et réalistes pour faire disparaître ces points noirs.

Ainsi, des quantités d’informations et de mesures multiples sont déjà disponibles sur l’état milieux, il suffit de consulter le site de l’Agence de l’Eau

Il est tout à fait envisageable de proposer des analyses complémentaires sur un secteur, lorsque les données classiques soulèvent un risque à la consommation du poisson de rivière. C’est comme cela que le Siahvo (Syndicat d’aménagement de la Haute Vallée de l’Ognon) a supervisé, en 2008, une première série d’analyses plus pointues sur les cours d’eau de son secteur.

Il suffisait ensuite de corréler toutes ces données pour mettre en évidence les origines de quelques points noirs, en particulier une pollution au plomb dont l’origine venait du stand de tir du régiment de Dragons de la ville de Lure. L’armée étant toujours propriétaire du stand, elle a fait procéder à l’enlèvement du mur pare-balles dans lequel séjournaient depuis des décennies près de 150 tonnes de plomb.

Une compilation exhaustive de toutes les données recueillies depuis plus plusieurs années a mis en évidence deux points délicats, dans la Reigne et le Rahin, où les taux de micropolluants sont préoccupants. Une série d’analyses sur les poissons de ces zones à risque a confirmé l’existence d’un problème urgent à régler. C’est ainsi que nous avons fait la proposition d’une étude plus complète pour en préciser l’Origine, et l’Agence de l’Eau a financé un emploi d’un jeune ingénieur spécialisé dans l’environnement, pendant une année (sur 2012-2013).

Les résultats sont particulièrement intéressants puisqu’ils ont permis l’identification précise des sources de polluantes (historiques dans notre cas), et les propositions pour enfin les faire disparaître sont en cours d’évaluation. Le nouveau Contrat de rivière Ognon, signé en septembre 2015, les a traduites en fiches actions et nous travaillons encore à finaliser les procédures les mieux adaptées à mettre rapidement en œuvre.

Vous trouverez ainsi toutes ces informations détaillées sur le site du Siahvo, la presse locale relayant régulièrement les différentes avancées sur ce sujet.

En plus des participants institutionnels qui nous ont fait confiance dans cette approche, il faut souligner le soutien scientifique apporté par le Samu de l’Environnement de Strasbourg dont nous sommes adhérents.


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